chemindannick

Je rappelle que le kilométrage est celui que j'ai vraiment fait et non la distance entre les deux villes étapes. 

Malgré l'heure tardive du coucher hier soir, peut être grâce au bain que m'avait fait couler l'adorable Nicole, je suis en forme. 

Alors que nous déjeunons, Nicole s'inquiète de mon repas de midi et me donne toutes les crêpes restantes (il y en a 8 ou 10 !!), un gros morceau de fromage, des gâteaux et 1 banane. Il ne me manque que ma 1/2 baguette que Jean-Marc m'emmène acheter. Puis il me dépose au départ de l'étape. Il faut que je parte car l'étape est longue. Au revoir, avec plaisir. 

Je commence à marcher à 9h15. Cette étape est longue car je dors en chambre d'hôtes 3km après Pontaubault, à Céaux.

Heureusement c'est toujours la même route jusqu'à Pontaubault, donc facile, permettant de marcher vite. 

Je profite une dernière fois de ces petites gares du passé. 

Ce tronçon de voie verte est beaucoup plus fréquenté que les précédents. Je me fais doubler par des cyclotouristes et j'en croise d'autres qui semblent revenir du Mont. Mais pas un seul pèlerin ou randonneur. Un cycliste s'arrête pour discuter. Il habite tout près mais a fait une semaine de chemin de Saint Jacques cet été et aimerait partir de Notre Dame de Paris pour venir jusqu'au Mont Saint Michel. 

Je passe à côté d'un village où tout les habitants gagnent sans doute à être connus :

J'approche vraiment du but car voici la fin de la voie que je suis depuis 3 jours. Elle s'arrêtait à la gare derrière cet ouvrage :

Je suis à Pontaubault. Je rentre dans ce qui me semble être le seul commerce et demande où je peux retirer de l'argent car j'en ai besoin pour régler ma chambre d'hôtes ce soir. On me répond que je dois aller à Ducey. A Ducey ! Mais j'y suis passée il y a une heure ! Non, je n'y retourne pas. J'espère que ceux qui m'accueillent ont une machine pour carte bancaire, mais je n'y crois pas. En attendant je continue le GR qui suit l'embouchure de la Sélune et je traverse les prés salés.

J'arrive chez mes hôtes et pose tout de suite la question de la machine à carte bancaire. Ah, non, ils n'en ont pas, mais tout à l'heure leur fille ira chez le vétérinaire à Ducey. Ok, je profiterai du voyage. Finalement tout se règle. 

Alors que je suis en train de manger le reste des crêpes et du fromage de Nicole et Jean-Marc, l'hôtesse passe par la cuisine. Nous discutons et je lui raconte ma rencontre d'hier. Elle est heureuse de vérifier comme moi qu'il y a plein de gens sympa. Elle dit que c'est pour ces rencontres qu'elle fait chambres d'hôtes depuis 30ans. Nous parlons aussi de son fils qui souffre d'une tumeur et que je mettrais dans mes intentions de prière. 

Maintenant je vais dormir. Demain dernière étape, je traverse la baie.