chemindannick

Ceux qui me connaissent le savent : je suis tenace. Comme dit souvent Thierry mon cher compagnon de vie : "elle ne lâche pas l'affaire !".

C'est donc mue par cette énergie que j'ai repris mon sac de rando de journée avec la ferme intention de rallier Milly-la forêt et Etampes, ce qui sera la 2ème étape de mon futur chemin. 

Ayant investi dans un curvimètre (j'adore ce mot ;-) j'ai calculé plus précisément la distance entre ces deux villes et vérifié qu'il y a bien 28km de campagne, cultures de tournesols, maïs, blé et autres céréales. En un mot, la plaine de la Beauce, un des "grenier de la France" comme on nous l'apprenait autrefois à l'école.

Je suis partie jeudi matin en voiture jusqu'à Milly où je me suis garée derrière la belle halle du XIIème siècle.

Après l'achat de crème solaire (la météo prévoyait 30°), me voilà partie.

Très vite, il fait chaud, très chaud. Mon chapeau sur la tête, je transpire à grosses gouttes en me disant que si assise devant chez moi je voyais randonner quelqu'un par cette chaleur, je me dirais que cette personne a un petit grain de folie !

Mais là, il s'agit de moi, alors que dire ! Je marche, je marche, essayant de prendre des repères pour gagner du temps quand ce chemin sera l'étape 2. Il fait bien trop chaud pour voir un chevreuil. Je les imagine bien à l'abri dans les sous bois. Pour ma part, dès que j'aperçois un bosquet, je fonce me poser 2 ou 3 minutes dessous, à l'ombre, pour boire et m'enduire de crème solaire. Une petite surprise : un gros et beau lièvre avec des oreilles immenses est en train de grignoter sur mon chemin et il me laisse le temps de profiter du spectacle avant de détaller.

Vers 14h, il y a 3h30 que je marche et je n'ai plus d'eau. J'ai emporté le minimum, 1 litre, et je dois trouver une fontaine pour remplir mes bouteilles. Je suis environ à 8km d'Etampes. Je traverse un village au nom surprenant dans cette plaine : La Montagne. Une femme traverse la rue, vite je l'interpelle. Elle accepte de m'ouvrir son jardin et de remplir mes bouteilles d'eau.

Elle : Vous allez où comme ça ?

Moi : A Etampes

Elle : Ah et bien vous êtes presque arrivée.

Moi en souriant : oui, plus que 2 petites heures.

Elle étonnée : ah, oui, c'est vrai qu'à pied... Et vous venez d'où comme ça ?

Moi : De Milly la Foret

Elle, les yeux ronds : Aujourd'hui ? Vous êtes partie ce matin ?

Moi : Oui.

Elle : Et bien, ça alors. Prenez à travers le bois, à droite, puis le premier chemin à gauche. Bon courage.

Je la remercie pour l'eau et reprends la route. Je pense avoir marché moins vite que prévu à cause de la chaleur, mais non ! J'arrive à la gare d'Etampes pour prendre le RER de 16h30 comme je l'avais imaginé.

Mais la fin de cette journée est une autre aventure.

(lire l'article "Aléas")